Je n’ai jamais été du genre fanatique, mes amis non plus me semble-t-il. Si j’ai aimé, un peu, voire beaucoup des artistes, à la scène, à l’écran, des personnages de roman et leurs auteurs, j’ai le sentiment que mon enthousiasme est toujours demeuré dans un registre modéré. Pourtant certaines figures, issues du reel ou de la fiction, ont laissé leur empreinte.
Je n’ai pas posté le texte que j’ai produit lors de ma seconde session d’écriture pour des raisons qui me sont personnelles. C’est très bien comme ça. Il s’agissait de traiter la tentation à travers le récit de notre choix.
Pendant les quarante-cinq minutes imparties, j’ai écrit un texte où j’ai mis beaucoup de moi à travers le personage féminin. Il s’agissait de l’histoire d’un premier rendez-vous et de son enjeu. Ce n’est ni la meilleure chose ni la pire que j’ai écrite. Ca manquait peut-être d’un peu de panache (j’avais au goût du groupe placé la barre haut la semaine précédente, avec ma proposition sur Hopper…) mais Frédérique, notre animatrice, compara mon résultat aux premiers episodes de Sex & the City. Je ne sus comment le prendre. Elle précisa que plus de seduction, mon texte parlait de codes relationnels, d’une affaire de victoire ou de perte face à l’autre selon les règles muettes qui sont fixées par l’esprit. Elle n’avait pas tout à fait tort, peut-être même un peu raison... Je ne m’étais tout simplement pas aperçue que j’avais donné ce ton à mon récit, je croyais raconteur seulement un premier rendez-vous.
Vendredi soir, avant d’éteindre tous les feux, un peu ivre de fatigue et de Mouton-Cadet, je tombais sur les derniers épisodes de Sex & the City. Carrie est à Paris, seule malgré le couple d'opérette qu'elle forme avec un danseur, Miranda s'est exilée en banlieue new yorkaise (c’est
plus glamour que la Courneuve, mais c’est la banlieue quand meme) avec homme et
enfant, Samantha a un boyfriend et un cancer (lequel des deux est le plus
sérieux, on l’ignore…) et Charlotte et son mari luttent pour devenir parents.
La série a perdu de la frivolité des premières années comme ses heroines ont
gagné quelques rides. Elles sont de mieux en mieux habillées mais moins
naturelles. Le spectateur s’est attaché malgré tout.
J’envoyais un message à un ami qui vit au loin. Nous partageons un goût commun pour cette série, depuis que l’on se connaît on l’évoque, il me dit que j’ai un je ne sais quoi de Carrie. Mon penchant pour la mode, mes questionnements et mon macbook maintenant ? La panoplie est complète. La série a vieilli, bien sûr, nous avec, on ne ferait plus la meme aujourd’hui, la crise est passée par là. Mais quand meme, pour moi, ses heroines sont éternelles. Je n’ai pas voulu voir les films, ça me va bien comme ça les questionnements frivoles qui durent 26 minutes… Finalement, je crois que je vais prendre le commentaire de Frédérique comme un compliment.
Bien que je ne suis pas du tout fan de cette série, je suis du même avis que ton ami! =)
Peut être que inconsciemment tu as pris de ce personnage, le subconscient joue parfois des tours!
Rédigé par : Harlocksama | 06 novembre 2012 à 11:45