Youpi, l'heure de la rentrée littéraire a sonné, j'ai repéré quelques lectures fraîches et intéressantes, arraché des pages de magazine, corné d'autres. J'oublierai certainement plus de la moitié des résumés parcourus avec intérêt mais, pour me connaître de mieux en mieux, il y en a bien un qui émergera et se retrouvera sur mon guéridon orange, ma table de chevet.
Mention spéciale tout de même au féminin Grazia, lu à faveur d'un trajet en TGV, qui est parvenu à trouver uniquement des auteurs jeunes, sexy et hipsters. Il fallait le faire, dégoter seulement des dandies ou it-girls des beaux quartiers. Le gras, quand on écrit, ça ne se fait pas et il faut savoir prendre la pose !
En ce dernier jour d'août et avant de tourner la page, filons la métaphore, de cet été 2011, rapide retour sur mes dernières lectures, où l'on parle 3 fois de guerre. Et de trois différentes. Mon enfant de Berlin, Anne Wiazemsky, A short history of tractors in Ukrainian, Monica Lewycka, Des hommes, Laurent Mauvignier.
Trois ouvrages extrêmement différents : Anne Wiazemsky raconte la rencontre de ses parents dans le Berlin de l'après-guerre avec beaucoup des correspondances régulières de sa mère. La guerre et ses séquelles ne sont que la toile de fond d'une histoire d'amour entre deux êtres passionnés. Monica Lewycka fait le chemin inverse, son livre est follement amusant, léger à première vue... à première vue seulement. Sous couvert de drôlerie, elle aborde la question de l'exil, de l'identité. Une très bonne surprise, oscillant entre humour et intelligente sensibilité. Enfin, Des Hommes, quelle claque. J'avais lu ici et là que Laurent Mauvignier figure parmi les meilleurs écrivains français actuels. Il raconte dans ce roman les destins de jeunes provinciaux propulsés, sans rien en connaître, en pleine Guerre d'Algérie, conflit auquel personne ne semble rien comprendre sans que cela n'empêche les pires atrocités d'être commises. Il y a des flash backs, des hommes arrivés à 60 ans usés qui regardent, meurtris à jamais, les jeunes ignorants qu'ils étaient face à l'horreur. C'est un ouvrage très difficile, certains passages sont presque insoutenables.
Après celui-ci, j'ai eu envie de plus léger, je commence donc l'année en compagnie d'Elisabeth Von Arnim qui dépeint un mois de la vie de dames anglaises en villégiature dans une propriété italienne...